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Libération
Interview

«Les actionnaires doivent obtenir le bonheur, mais à long terme»

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publié le 28 septembre 2002 à 1h10

Pour la première fois de son histoire, Toyota devrait cette année équilibrer ses comptes en Europe. Ce qui en fera un cas exemplaire dans l'industrie automobile : un constructeur, présent sur les trois plus gros marchés du monde (Europe, Japon et Etats-Unis) et qui fait des profits partout. Retour sur ce succès avec Hiroshi Okuda, président du conseil d'administration de Toyota et, par ailleurs, président de la Fédération japonaise des associations d'employeurs (Nippon Keidanren), équivalent du Medef. Ceinture noire de judo, Hiroshi Okuda a été nommé en 2001 au Conseil de la politique économique et fiscale, rattaché au Premier ministre Junichiro Koizumi.

Les marchés automobiles européen, japonais et américain sont en panne, le Mercosur traverse une des plus graves crises de son histoire. L'industrie automobile mondiale est-elle en crise ?

Oui, il s'agit bien d'une crise. Mais une crise, c'est aussi des opportunités. Des entreprises peuvent améliorer leurs performances dans un marché stagnant. Lorsqu'un patron explique qu'il perd de l'argent sous prétexte que ses marchés baissent, je ne trouve pas cela très correct.

Si vous tenez vos objectifs, la production automobile aura doublé en dix ans pour atteindre 800 000 exemplaires en 2005. Comment expliquez-vous le succès du modèle Toyota ?

C'est un sujet sur lequel travaillent beaucoup de chercheurs, notamment aux Etats-Unis. Pour l'instant, on n'a pas de réponse définitive. Mais il semble qu'un des facteurs décisifs de notre succès