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Libération

Ouverture du Mondial de la déprime automobile

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Pour relancer un marché en baisse, «frime, flambe, fric» sont au programme avec 50 nouveaux modèles.
publié le 28 septembre 2002 à 1h10

Le Mondial de l'automobile s'ouvre aujourd'hui au public (1), à Paris, avec ses traditionnelles nouveautés, ses flonflons, ses fastes et ses hôtesses... mais dans un marché automobile en berne. Voire au bord de la crise. L'année 2002 marque la fin d'un cycle de croissance de la consommation automobile. Sur les huit premiers mois, les immatriculations en Europe fléchissent, le Japon mollit, les ventes aux Etats-Unis progressent poussivement, à peine entretenues par les rabais et les prêts à taux zéro. Le Mercosur enfin, cet «Eldorado automobile» promis aux constructeurs il y a encore deux ans, s'est effondré, sonné par la crise argentine et les promesses non tenues du marché brésilien. Seul le marché chinois pointe résolument vers le haut, mais ses très faibles volumes interdisent de trop pavoiser.

Unanimes, les observateurs misent sur une baisse nette des marchés en 2002 et sur une stagnation en 2003. Pas question, a ainsi déclaré avant-hier Bernd Pischetsrieder, patron de Volkswagen, d'espérer une hypothétique embellie «avant le printemps 2003». Les projections frileuses de croissance mondiale et les rumeurs de guerre en Irak épaississent encore le brouillard où nagent les conjoncturistes.

Mauvais goût. Curieusement pourtant, le Mondial 2002, dont les nouveautés (une cinquantaine, un record) ont été révélées hier et avant-hier lors des journées presse, sera marqué par une débauche «frime, flambe, fric». Un des symboles de cette surenchère pourrait être la Maybach, une vraie f