Malgré les embouteillages, la concurrence des couloirs de bus, les interdictions de stationner, les zones piétonnières, les alertes à la pollution, la voiture reste pour beaucoup, à tort ou à raison, un symbole de liberté pour ne pas dire d'individualisme, une composante quasi existentielle. La preuve en sera encore apportée par les foules qui vont se presser au salon de la porte de Versailles et par la kyrielle de responsables politiques qui feront le pèlerinage, dans le sillage de Jacques Chirac. Cette passion durable, qui n'est pas que française, ne suffit cependant pas au bonheur des constructeurs : même à raison de deux voitures par foyer qui peuvent se le permettre, le marché connaît des limites naturelles encore rétrécies par le marasme économique. Les recettes, pour contourner l'obstacle, ont été de deux sortes : jouer la personnalisation maximale des véhicules en multipliant gammes et options dans les mêmes catégories. Et tenter de jouer l'air du temps en imaginant des «véhicules de proximité», genre Smart ou voitures électriques, qui échappent aux foudres des écologistes et des urbanistes. Si la première solution continue à bien fonctionner, force est de reconnaître que la deuxième piste s'est enlisée dans des questions de prix ou de techniques non maîtrisées. Il fallait donc, au moins pour traverser cette période de vaches maigres, trouver une autre «niche» lucrative. La réponse rutile de tous ses feux sur les stands du Mondial : elle s'appelle le très haut de gam
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