Deux intégristes algériens, Boualem Bensaïd et Smain Aït Ali Belkacem, 34 ans tous les deux, répondent aujourd'hui et jusqu'au 31 octobre de trois attentats de 1995 devant la cour d'assises spéciale de Paris, présidée par Jean-Pierre Getti et composée de magistrats professionnels. Face aux deux accusés, la moitié des 182 parties civiles représentées par l'association SOS-Attentats, familles de défunts, victimes mutilées ou blessées, comptent assister à ce procès. En marge de la salle d'audience, une cellule d'assistance psychologique a été installée, ainsi qu'une retransmission vidéo pour les médias.
78 tomes. Les familles déplorent l'absence d'un troisième accusé, Rachid Ramda, financier présumé de la vague d'attentats que la Grande-Bretagne refuse d'extrader (lire ci-dessous). Les deux hommes présents dans le box se voient reprocher trois actes de terrorisme sur les neuf qui ont été commis entre le 11 juillet et le 17 octobre 1995. Au bout de sept ans d'instruction et 78 tomes de procédure, Bensaïd comparaît cette fois comme auteur principal de l'attentat le plus meurtrier (25 juillet, 8 morts et 150 blessés) dans la station Saint-Michel du RER mais aussi de celui du métro Maison-Blanche (6 octobre, 18 blessés), enfin comme complice du dernier acte à la station Musée d'Orsay du RER (17 octobre, 30 blessés). De son côté, Belkacem est accusé d'avoir déposé lui-même l'engin de musée d'Orsay.
Les deux accusés se revendiquent du Groupe islamique armé (GIA), parti en guerre contre