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Libération

Le grand saut dans l'inconnu d'une Union à 25

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publié le 9 octobre 2002 à 1h21

Bruxelles (UE)

de notre correspondant

Dans quinze mois, l'Europe des Quinze ne devrait plus être qu'un souvenir : au 1er janvier 2004 ­ sauf accident ­, elle fera place à l'Union à vingt-cinq. Aujourd'hui, la Commission européenne va recommander l'adhésion des trois pays baltes (Estonie, Lettonie et Lituanie), de la Pologne, de la République tchèque, de la Slovaquie, de la Hongrie, de la Slovénie mais aussi de Chypre et de Malte. La Bulgarie et la Roumanie devront patienter au moins jusqu'à 2007. Moins que la Turquie qui attend toujours d'entamer ses négociations d'adhésion (lire page 8). Il reviendra au Conseil européen de Copenhague, en décembre, de confirmer la liste.

Optimisme. Les dés de ce «big bang» étaient jetés depuis novembre 2001, lorsque l'exécutif européen avait évalué que ces dix pays pouvaient être prêts à adhérer ensemble fin 2003. Un optimisme entériné par les quinze chefs d'Etat et de gouvernement de l'Union, en décembre 2001. Un rendez-vous avec l'histoire vaut bien que l'on ferme les yeux sur des accrocs. Car les candidats n'ont pas fini d'adopter les 80 000 pages d'acquis communautaires (traités, directives et autres règlements européens) et sont encore plus loin de les respecter. Les rapports d'évaluation publiés aujourd'hui l'admettent franchement, tout en faisant un pari : les Dix ne sont pas prêts à la date d'aujourd'hui, mais ils «devraient être capables» de l'être dans un an... Rien n'est dit sur ce qui se passera si tel n'est pas le cas.

Globalement,