Un énorme «Guerre à la guerre» ensanglanté barre la une de Rouge, l'hebdo de la Ligue communiste révolutionnaire (LCR). Lutte ouvrière (LO) dénonce «la guerre qu'on fait payer aux classes populaires». Et le journal la Forge, du confidentiel Parti communiste des ouvriers de France (PCOF, maoïstes), clame : «Non à la guerre impérialiste contre l'Irak, la guerre du pétrole». Si toutes les chapelles de l'extrême gauche se mobilisent samedi contre la menace d'un conflit en Irak, elles ne seront pas les seules à descendre sur le pavé, à Paris (15 heures, place de la République) et dans une trentaine de villes de province. Avec un poil de retard par rapport à d'autres pays européens, la quasi-totalité des familles de la gauche classique défileront elles aussi. Une quarantaine d'organisations politiques (Alternatifs, Verts, LCR, PCF), associatives (Attac, Mrap, fondation Copernic) et syndicales (CGT, FSU, Groupe des 10, Unef), signataires d'un texte lancé à l'initiative du Mouvement pour la paix, se retrouveront également derrière un seul mot d'ordre : «Non à la guerre en Irak, Paix et justice au Moyen-Orient».
«Nous voulons dire aux autorités françaises de continuer à résister aux pressions américaines et d'user de leur droit de veto au Conseil de sécurité des Nations unies, explique Daniel Durand, secrétaire général du Mouvement pour la paix. Si la France finit par céder, ce ne sera "Pas en notre nom", selon le slogan des pacifistes américains.»
Ces organisations, qui avaient déjà m