A Bali, sur les lieux du carnage, des camions frigorifiques réquisitionnés transportaient toujours hier les restes des victimes calcinées par l'énorme bombe qui a explosé samedi soir devant le Sari Club de Kuta Beach, faisant près de 200 morts et plus de 300 blessés. Dans le reste du monde, tous les soupçons et toutes les craintes s'orientent vers Al-Qaeda. «Clairement, je pense qu'il faut partir du principe que cette attaque à Bali a été provoquée par Al-Qaeda (...), ils veulent nous intimider, mais nous ne nous laisserons pas intimider», a lancé hier le président américain George Bush en annonçant qu'il attendait de l'Indonésie une «action ferme» contre les islamistes. Pour la première fois, un haut responsable indonésien, le ministre de la Défense, a publiquement accusé le réseau d'Oussama ben Laden de l'attentat de Bali, le plus meurtrier depuis ceux du 11 septembre 2001 aux Etats-Unis. Selon lui, «l'explosion de Bali est liée à Al-Qaeda, avec la coopération de terroristes locaux».
«Cordon ombilical». Hier, la télévision qatarie Al-Jezira a diffusé une déclaration attribuée à Ben Laden, dans laquelle il se réjouit de l'attentat à la bombe perpétré contre le superpétrolier français Limburg le 6 octobre au large du Yémen, ainsi que d'une attaque contre des soldats américains en manoeuvre au Koweït mardi dernier. Ce communiqué, dactylographié et envoyé par télécopie, porte, selon la chaîne arabophone, la signature manuscrite de Ben Laden. «En frappant un pétrolier au Yémen a