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Libération

Bush conforté dans son antiterrorisme

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Il maintient ses objectifs anti-irakiens .
publié le 15 octobre 2002 à 1h25

Washington

de notre correspondant

L'attentat de Bali peut-il conduire les Etats-Unis à baisser le ton contre l'Irak ? Le massacre des touristes en Indonésie ne démontre-t-il pas que l'administration Bush, en se focalisant contre Saddam Hussein, se trompe d'adversaire ? La presse, hier, a commencé à soulever prudemment la question. A la fin de son éditorial consacré à l'attentat, le Washington Post, sans prononcer le mot «Irak», estime ainsi que la principale leçon à tirer de cet attentat, c'est qu'il ne faut pas «s'écarter de la nécessité prioritaire, qui est de détruire le coeur du terrorisme».

Ecrasante majorité.

Il y a peu de chances, pourtant, de voir cette critique relayée au sein de la classe politique, alors que le Congrès vient de voter, à une écrasante majorité, une résolution autorisant l'usage de la force contre l'Irak. A part quelques exceptions, comme Al Gore, les ténors démocrates partagent l'idée martelée par Bush selon laquelle la lutte contre Saddam Hussein fait partie intégrante de la «guerre au terrorisme». L'attentat de Bali devrait plutôt renforcer, plutôt qu'affaiblir, le soutien à la politique étrangère de l'administration Bush, tout entière axée sur les questions de sécurité. Il sonne comme un démenti à tous ceux qui estimaient que les Etats-Unis font artificiellement passer Al-Qaeda, groupe aux intérêts essentiellement saoudiens, pour une organisation mondiale. Hier, George Bush s'est dit convaincu que les trois attentats les plus récents, contre la disc