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Libération
Interview

«Des attentats là où la sécurité se relâche»

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publié le 15 octobre 2002 à 1h25

Rohan Gunaratna, chercheur du Centre d'études sur le terrorisme et la violence politique à l'université St Andrews, en Ecosse est actuellement basé à Singapour. Cet universitaire sri lankais, auteur d'un ouvrage récent sur Al-Qaeda (1) a travaillé pour l'ONU en qualité d'enquêteur au sein du département de prévention du terrorisme.

Le réseau d'Oussama ben Laden est-il derrière l'attentat de Bali ?

L'unique groupe capable de perpétrer une attaque de cette ampleur est Al-Qaeda, au travers de son réseau basé en Asie du Sud-Est, Jemaah Islamiyah (littéralement «groupe islamique»). Jemaah fait partie d'Al-Qaeda qui, ne l'oublions pas, est une organisation d'organisations.

Quelles sont les intentions d'Al-Qaeda en Asie du Sud-Est ?

Son but principal est d'établir un Etat islamique, un «califat» réunissant l'Indonésie, la Malaisie, le sud de la Thaïlande, Singapour, Brunei et le sud des Philippines.

Quelles sont les capacités d'action d'Al-Qaeda en Asie du Sud-Est ?

Il y a une trentaine de groupes terroristes islamistes dans la région. Mais la capacité d'action de Jemaah Islamiyah est la plus importante car ses quelque 400 agents ont été très bien entraînés, notamment en Afghanistan.

Pourquoi Al-Qaeda a-t-il attaqué en Indonésie?

Ses réseaux en Malaisie, à Singapour et aux Philippines ont été considérablement bousculés (arrestations, opérations antiterroristes, ndlr) et, de ce fait, se trouvent paralysés. Ce n'est pas le cas en Indonésie.

L'Asie est-elle très importante pour Al-Qaeda ?

Le ce