Menu
Libération

Tourisme: la région entière touchée

Article réservé aux abonnés
Les pays non musulmans pourraient passer à travers.
publié le 15 octobre 2002 à 1h25

Ces derniers temps, les professionnels du voyage notaient que le tourisme mondial se remettait lentement de ses blessures. Treize mois après le choc du 11 septembre, l'attentat de Bali a rouvert les plaies. Dès l'ouverture des places boursières, hier matin, plusieurs valeurs du tourisme ont replongé dans le rouge. A Francfort, l'Allemand TUI, leader européen du secteur (qui contrôle Nouvelles Frontières) a perdu 6,35 %. A Paris, Club Med ­ qui possède un hôtel à Bali ­ dégringolait de 9,05 %. Des baisses qui ont aussi affecté les compagnies aériennes, Air France (- 4,64 %), Lufthansa ­ qui est actionnaire à 50 % du voyagiste Thomas Cook (-4,98 %). Tout en se refusant à comparer l'événement à celui du 11 septembre, les professionnels s'inquiètent. «Cela n'aura pas un impact majeur sur l'industrie mondiale du tourisme comme cela avait été le cas après l'attentat sur les Twin Towers», espérait le porte-parole des voyagistes britanniques, qui pronostiquait l'effondrement du tourisme à Bali.

«Grosse fable». De fait, l'île, qui accueille en moyenne 5 millions de visiteurs annuels, est déjà en train de se vider. Les voyagistes européens ont suspendu (pour une durée plus ou moins longue) cette destination et ont organisé dans l'urgence le rapatriement des touristes. Un mouvement suivi par les groupes français (Fram, Kuoni France ou Nouvelles Frontières), conformément aux recommandations du quai d'Orsay.

A chaud, les experts asiatiques estimaient que la destination indonésienne, qui pâ