Ce vendredi, dans les 30 000 cimetières de France près de 10 millions de Français iront se recueillir sur les tombes de proches. Au cours de sa vie, chaque individu doit gérer en moyenne les obsèques d'un proche : 1,4 fois exactement. A cette occasion il aura affaire à de nombreux opérateurs. Depuis 1998, le secteur des pompes funèbres est en effet rentré dans une ère concurrentielle. Et aujourd'hui le marché de la mort est en plein bouleversement.
Prix. La filière funéraire, c'est d'abord beaucoup d'argent. Elle génère un chiffre d'affaires de 3 milliards d'euros par an. En 1993, la fin du monopole de ce secteur fut votée, avec une période probatoire de cinq ans. «Le seul lobby qui m'intéresse est celui des familles», argumentait à l'époque Jean-Pierre Sueur, alors secrétaire d'Etat aux collectivités locales. Avant, le prix des cercueils, des porteurs et des corbillards était fixé par les mairies. Aujourd'hui, 15 000 opérateurs existent. Avec l'ouverture à la concurrence, des fleuristes, des menuisiers, des infirmiers ont investi ce nouveau créneau. Le secteur s'est atomisé. Mais il n'a pas vraiment gagné en transparence. «Quand vous perdez quelqu'un, vous êtes désemparés, vous vous précipitez dans la première boutique et vous n'avez pas le coeur d'aller comparer les prix ailleurs, explique François Michaud-Nérard, directeur général des Services funéraires de la Ville de Paris, SEM de la ville.
De plus, l'information sur les différents prestataires passe mal. «Les gens zappen