New York de notre correspondant
Une seule chose est sûre pour les élections qui ont lieu aujourd'hui aux Etats Unis : à l'heure de la fermeture des urnes, les télévisions se montreront des plus prudentes avant d'annoncer des résultats. Deux ans après le fiasco retentissant de la présidentielle de l'an 2000, qui avait vu plusieurs networks annoncer prématurément la victoire d'Al Gore en Floride, puis changer les résultats au gré des recomptes de voix à répétition, les chaînes ont toutes souligné qu'elles attendront «le temps qu'il faudra» avant de livrer les noms des vainqueurs des midterm, les élections de la mi-mandat.
Confiant. La soirée risque donc d'être longue outre-Atlantique, car ces élections apparaissent particulièrement disputées. L'enjeu en est capital pour le président George W. Bush, qui rêve d'y gagner le contrôle du Congrès à Washington, en décrochant la majorité au Sénat. Il se pourrait au contraire que les démocrates conservent leur avantage (d'un siège) au Sénat et grignotent plusieurs sièges à la Chambre des représentants (lire encadré). Historiquement, le parti au pouvoir à la Maison Blanche perd toujours du terrain lors des midterm. Cette fois, cependant, l'entourage de George W. Bush se dit confiant en ses chances d'accroître son influence sur Capitol Hill. Pour le scrutin décisif du Sénat, où une demi-douzaine d'élections sont très ouvertes (Missouri, Arkansas ou Minnesota), les républicains estiment qu'ils peuvent profiter de la popularité du Président.