Menu
Libération
Analyse

La liberté d'action du Président en jeu

Article réservé aux abonnés
Il veut avoir carte blanche pour sa politique de sécurité.
publié le 5 novembre 2002 à 1h39

Washington de notre correspondant

Il est de coutume de dire que les élections américaines de mi-mandat (midterm) ne sont qu'une juxtaposition d'élections locales : sur le terrain, les enjeux de chaque campagne semblent clairs, mais vu d'en haut, il est difficile de dégager un enjeu commun. Cette fois, pourtant, dans de très nombreux Etats, la campagne avait une tonalité similaire : les démocrates insistaient sur l'économie, les républicains sur la sécurité du pays.

Dans des circonstances habituelles, avec de tels thèmes de campagne, les démocrates devraient l'emporter haut la main. Les sondages montrent en effet que les électeurs se soucient principalement d'économie : le chômage, la Bourse, les retraites, la santé, les scandales d'entreprises les inquiètent... Or, si environ 60 % d'entre eux font confiance à leur Président, ils sont moins de la moitié à considérer qu'il gère correctement l'économie du pays. Rien d'étonnant : le chômage a grimpé, la Bourse s'est effondrée et l'excédent budgétaire de 237 milliards de dollars s'est transformé en un déficit de 159 milliards de dollars.

Peu à perdre. Pourtant, cette élection s'annonce très serrée. Les républicains n'ont pas hésité à jouer sur la peur du terrorisme et ils ont présenté le vote d'aujourd'hui comme un référendum en faveur de la lutte engagée par Bush. Mais, du même coup, ils ont pris le risque de faire de la journée de mardi un test pour le Président. Si les candidats républicains reculent, le message envoyé par les él