New York de notre correspondant
Après huit semaines de négociations, tout s'est terminé par des mains levées. Vendredi, les quinze membres du Conseil de sécurité de l'ONU ont adopté à l'unanimité la résolution américano-britannique sur l'Irak, qui accorde à Bagdad «une dernière possibilité de s'acquitter de ses obligations en matière de désarmement». A la surprise générale, la Syrie, seul pays arabe mem bre (non permanent) du Conseil, a finalement voté le texte. Dans une première réaction, le secrétaire général de l'ONU, Kofi Annan, a salué cet effort de «diplomatie multilatérale», enjoignant Saddam Hussein d'accepter le texte dans le délai de sept jours qui lui est imparti.
La résolution 1 441 est un compromis, obtenu après une âpre bataille entre les Etats-Unis et la France (lire page 3), cette dernière opposée à un recours automatique à la force en cas de non-coopération irakienne.
Fermeté. A peine la résolution adoptée, chacun en a donné son interprétation. A la Maison Blanche, George W. Bush, flanqué de son secrétaire d'Etat Colin Powell, ne s'est pas départi de sa fermeté. «Si l'Irak ne coopère pas rapidement et de manière inconditionnelle, il fera face aux conséquences les plus sévères.» De son côté, la France a mis l'accent sur l'effort de paix que doit produire la communauté internationale. «Cette résolution conforte le rôle et l'autorité du Conseil de sécurité», a affirmé l'ambassadeur français à l'ONU, Jean-David Levitte. Jacques Chirac a tenu aussi à se montrer ferm