Saint-Malo envoyé spécial
La ville fortifiée par Vauban a revêtu ses habits antillais, noyant la foule des curieux dans le rhum et les recettes exotiques. Aux abords des deux bassins réquisitionnés par l'organisation pour parquer, d'une part, les trimarans géants et, d'autre part, les monocoques, le dispositif de sécurité est impressionnant. Un millier de personnes contrôlent l'accès aux pontons. 500 000 visiteurs sont attendus ce week-end pour les deux départs (1). Les maîtres-chiens qui tournicotent au bord de l'eau n'avaient jamais vu autant de bateaux. Pour cette septième édition de la Route du rhum, 59 voiliers sont engagés. Un record.
Depuis deux jours, la pluie est venue se mêler à la fête sans décourager les passants en quête d'autographes, même délavés. Ce sont surtout les mâts géants des multicoques de 60 pieds qui impressionnent le passant. Quelques privilégiés peuvent un instant passer les barrières, poser un pied sur les filets colorés et serrer la main d'un Jean Le Cam, d'un Loïck Peyron ou d'un Franck Cammas.
Convivial. L'agitation est plus importante du côté du quai Duguay-Trouin où se trouve aligné le reste de la flotte. L'ambiance y est un peu plus conviviale, plus proche de l'esprit traditionnel de la voile. Enfin presque, car, là aussi, le public est tenu à distance.
Quelques groupes créoles, des haut-parleurs qui crachent la promo des exposants venus braver le vent et la pluie. C'est dans ce climat de saison qu'un bruit fou a circulé sur fond de biguine : le