Va pour l'union. Dimanche, la droite s'offre une grand-messe d'autocélébration au Bourget pour un congrès fondateur qui va voir le RPR, Démocratie libérale et une partie seulement de l'UDF mettre leurs forces au pot commun pour bâtir l'UMP. Sans enjeu de pouvoir interne, ce congrès n'en est pas moins historique : il constitue la première vraie tentative de la droite française de se rassembler dans un parti unique (Libération du 15 novembre). Pour son sacre annoncé, Alain Juppé a vu les choses en grand. Douze mille sympathisants vont affluer de tous les départements de France dans des cars affrétés par le parti. Une centaine d'ambassadeurs de pays étrangers seront présents aux côtés d'une kyrielle de ministres venus du monde entier.
Fonds de tiroirs. A la tribune, les chefs des gouvernements espagnol et portugais, José Maria Aznar et José Manuel Barroso, seront invités à prendre la parole, ainsi que l'Allemande Angela Merkel, présidente de la CDU. Le Premier ministre, Jean-Pierre Raffarin, leur succédera. Jacques Chirac sera lui aussi de la partie avec un message lu, selon nos informations, par l'ancien directeur de sa campagne présidentielle, le maire du Havre, Antoine Rufenacht. Valéry Giscard d'Estaing s'est décommandé, mais a téléphoné à Juppé pour s'excuser et lui dire qu'il avait confié une procuration à Philippe Douste-Blazy.
Depuis le début de la semaine, la nouvelle formation qui se veut résolument «moderne» a fait voter par Internet ses 159 000 adhérents revendiqués.