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Libération

Une moisson de soutiens pour Bové

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Son incarcération porterait atteinte à la liberté syndicale, estiment syndicats et partis de gauche.
publié le 21 novembre 2002 à 1h50

«Si je suis élu, je t'amnistierai.» Chevènement n'a pas été élu président. Il ne pourra donc pas honorer cette promesse faite à José Bové, sous forme de boutade, pendant la campagne. C'était en janvier 2002, lors du Forum social de Porto Alegre. Elu, Jacques Chirac va-t-il, lui, user de son droit de grâce présidentielle en faveur du leader paysan ? C'est ce que lui demande la Confédération paysanne après la confirmation, mardi par la Cour de cassation, de la condamnation de Bové à six mois de prison pour destruction, en 1999, de plants et de semences transgéniques ­ révoquant automatiquement un sursis de huit mois (lire ci-dessous).

Pour l'instant, l'Elysée prend son temps. Pour le chef de l'Etat, Bové est un justiciable comme les autres. «L'amnistie ce n'est pas un problème de personnes, c'est un problème de faits. Sont amnistiés les gens qui répondent à un certain nombre de critères», avait-il répondu le 14 Juillet à propos d'une éventuelle amnistie (du ressort de la loi, donc du Parlement) de Bové. Sollicitée pour une demande de grâce (un droit régalien du chef de l'Etat), la présidence veut de nouveau s'en tenir à la règle. La demande doit être instruite par la chancellerie, qui transmet ensuite son avis à la présidence. «Lorsqu'il aura reçu cet avis, le Président prendra une décision en conscience et sans la commenter», explique-t-on dans son entourage.

Front syndical

Pour faire pression sur le chef de l'Etat, le syndicat dont Bové est l'icône médiatique a accentué hier sa