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Libération

La tournée du VRP turc passe par Paris

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Le leader des islamistes modérés vient convaincre avant l'ouverture des négociations d'adhésion.
publié le 27 novembre 2002 à 1h54

Ankara envoyé spécial

Après Rome, Athènes, Strasbourg et Berlin, voici le tour de Paris. Recep Tayyip Erdogan, leader de l'AKP (Parti de la justice et du développement, issu du mouvement islamiste), grand vainqueur des élections du 3 novembre, vient aujourd'hui en France poursuivre sa campagne diplomatique afin de convaincre les leaders de l'Union européenne de la nécessité de fixer à la mi-décembre, à l'occasion du sommet de Copenhague, la date de l'ouverture des négociations d'adhésion de la Turquie. «Nous ferons le maximum pour obtenir un résultat, mais les réformes lancées servent d'abord à la bonne santé de la Turquie», a modéré l'ancien maire islamiste d'Istanbul, conscient de la difficulté de sa tâche. «L'Europe est ma priorité», avait-il déclaré après sa victoire.

Constitution. Abdullah Gül, vice-président du parti, qui occupe les fonctions de Premier ministre interdites à Erdogan en raison d'une condamnation vieille de trois ans pour «incitation à la haine religieuse», ne cesse de répéter sa volonté de poursuivre la démocratisation et de faire adopter au plus vite «une nouvelle Constitution participative et fondée sur les libertés, afin de remplacer celle qui restreint notre nation». L'AKP dispose quasiment de la majorité nécessaire des deux tiers. «Cela fait vingt-deux ans qu'il nous faut une nouvelle Constitution, car celle en vigueur est l'oeuvre des militaires», souligne le politologue Sahin Alpay.

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