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Libération

A Lyon, Raffarin ménage plus les industriels que le climat.

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publié le 28 novembre 2002 à 1h55

Au deuxième jour du bilan annuel du Plan national de lutte contre le changement climatique (PNLCC), présenté dans le cadre du salon Pollutec à Lyon, Jean-Pierre Raffarin est intervenu en visioconférence, suscitant des réactions contrastées. Ses généralités humanistes sur la «planète à partager avec les générations futures» ont été jugées «totalement fumeuses» par les associations écologistes présentes dans la salle. Et «plutôt pas mal» par une brochette d'industriels lyonnais. «Aujourd'hui, il n'y a pas de doute sur le changement climatique», a attaqué le Premier ministre, visible sur deux écrans géants. «Merci Raffarin !», se sont alors énervés les écologistes au fond de la salle. La lutte contre l'effet de serre implique des «changements dans nos comportements, nos attitudes et nos choix politiques», mais pas question «de sacrifier en toute circonstance la question économique», a-t-il ajouté. Les visages des patrons ont arboré des sourires entendus. Raffarin a aussi proposé de combattre «l'énergie unique», mais sans renier les choix du passé, notamment le nucléaire. Il a souhaité voir mise à contribution la société de l'information pour effectuer des «économies de déplacement» alors que de nombreuses études montrent que le développement de l'Internet implique celui des déplacements. Enfin, il a promis de «responsabiliser les acteurs» pour que se propagent les technologies propres et durables. «Et si on commençait par mettre en place un régime de responsabilité ?», ont répo