Le député PS de Paris Jean-Christophe Cambadélis alerte les socialistes sur les risques d'un «coup de barre à gauche».
Avec la poussée d'Alain Lipietz, les Verts s'éloignent un peu plus du PS...
Le choix des militants écologistes n'est pas discutable. La motion Lipietz fixait com me tâche aux Verts d'être les porte-parole des mouvements sociaux, plutôt que de fonder une nouvelle alliance. Au moment où le PS s'interroge sur la façon de constituer une coalition durable, ce résultat nous signale que la partie est loin d'être gagnée. Mais, pour les Verts, se tourner vers les mouvements sociaux, c'est aussi s'engager dans une course-poursuite avec le PCF qui a déjà choisi cette voie pour s'y ressourcer. Enfin, je redoute que, même si Alain Lipietz, Marie-Christine Blandin ou Yves Contassot pratiquent l'union dans les collectivités locales, leur performance apporte de l'eau au moulin d'Olivier Besancenot et de la LCR, qui considèrent qu'à gauche il y a deux familles irréconciliables.
Craignez-vous l'émergence d'un pôle de radicalité (Verts, PCF, LCR) soudé par un réflexe antisocialiste ?
Il y a un espace évident, une préoccupation, mais il existe de très fortes contradictions. Ce pôle est hétérogène dans sa composition, ses buts et son idéologie. L'émetteur de la radicalité, c'est la LCR. Mais je crois que cette formation, comme l'ensemble des mouvements sociaux, ne souhaite pas subordonner son destin aux Verts ou à l'aile radicale du PCF. Plus généralement, nous vivons une crise de d