«Les Verts doivent relayer politiquement les mouvements sociaux», dit le premier. «Nous devons être en phase avec la société qui bouge en dehors des partis», assure le second. «La société est gouvernée par le libéralisme, avec le soutien du PS», regrette le troisième. «Il faut aller à la rencontre des mouvements sociaux pour peser sur le PS», plaide le quatrième. Ces propos recueillis hier lors de l'assemblée générale décentralisée des Verts qui s'est tenue à la Cité des sciences de la Villette, à Paris, émanent de militants proches d'Alain Lipietz. Sa motion est arrivée hier en tête à l'issue du vote organisé dans toute la France. Dix mille adhérents Verts étaient invités à départager six motions en compétition, avant le congrès du parti qui se tiendra les 14 et 15 décembre à Nantes. 5 021 militants ont voté : Lipietz a obtenu 29,7 %, devançant l'ancien candidat des Verts à la présidentielle, Noël Mamère, qui a recueilli 24,3 %. Le pôle «environnementaliste» mené par Maryse Arditi obtient 22,5 %. Marie-Hélène Aubert et les «rénovateurs» arrivent derrière avec 18,6 %, les deux autres textes totalisant à eux deux moins de 5 %. Les Verts ont désormais quinze jours pour dessiner les contours d'une nouvelle orientation pour le mouvement. Arrivé en tête, Alain Lipietz sera à la manoeuvre.
«Moins institutionnel». La victoire de l'ex-éphémère candidat des Verts à l'élection présidentielle doit-elle être interprétée comme le signe d'une tentation de la radicalité chez les militants é