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Libération
Interview

«J'occupe un poste jamais prévu dans le budget initial»

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publié le 7 décembre 2002 à 2h03

«Notre lycée compte 220 ordinateurs en réseau, et 1 100 élèves travaillent dessus. Dont 300 dans les filières technologiques tertiaires, pour préparer un bac STT ou un BTS. Ces derniers sont évalués à partir de travaux réalisés sur ces ordinateurs : ils passent entre cinq et quinze heures par semaine devant leur écran. De plus, les BTS travaillent aussi en relation avec des associations et des entreprises sur des cas réels ; ils sont donc soumis à des obligations de délai. Or, aussi surprenant que cela puisse paraître, aucun poste n'est prévu pour s'occuper de ce réseau. Chaque année, c'est donc la bagarre pour que je puisse être affecté à cette fonction. Il faut pour cela trouver un professeur pour me remplacer devant les élèves. Ce poste n'est jamais prévu dans le budget initial du lycée. Nous nous tournons alors vers le rectorat qui nous renvoie vers le ministère. C'est sans fin. Avant chaque rentrée, nous menaçons donc de nous mettre en grève et, quelques jours avant la reprise des cours, les choses se débloquent. Mais il faudrait trouver une solution moins acrobatique : je suis physiquement présent au lycée de 7 h 30 à 19 heures, et je viens parfois les samedis ou pendant les vacances pour effectuer des interventions sur le réseau. C'est impossible en semaine : il y a toujours des élèves qui travaillent. Dans les jours qui viennent, je vais devoir tout couper un jour ou deux pour installer un serveur : ça va hurler. Je ne suis pas un cas isolé. Nos postes ne sont pas bi