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Libération

Le PS à la manif... en toute discrétion

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Les socialistes défileront mais fondus dans la masse.
publié le 7 décembre 2002 à 2h03

Dix jours après en avoir été éjectés, les socialistes redescendent sur le pavé. Parti d'enseignants, même si nombre d'entre eux l'ont abandonné le 21 avril, le PS ne pouvait sécher le défilé de dimanche. Suractif, c'est Jack Lang qui a alerté tous azimuts patrons de fédération et élus PS depuis près d'un mois. Mais quand l'ancien ministre de l'Education nationale rêve d'une très forte mobilisation, la direction du parti affiche des objectifs plus modestes.

Refroidissement. Nul ne songe à renouveler la manifestation monstre de janvier 1994 contre la réforme de la loi Falloux, qui avait vu la gauche relever la tête après sa débâcle de mars 1993. «Il est plus difficile de mobiliser contre une politique en général que pour réclamer le retrait d'un texte précis sur fond de défense de la République», met en garde un dirigeant. D'autant que l'accueil reçu par le trio d'ex-ministres Daniel Vaillant, Elisabeth Guigou et Ségolène Royal, virés le 26 novembre de la manifestation de défense des services publics, a refroidi quelques ardeurs.

Le PS a donc pris ses précautions pour baliser sa participation. Jean-Pierre Sueur, secrétaire national chargé de l'éducation, a rencontré les organisations syndicales, et l'idée de défiler sous une banderole du parti a été écartée. Trop visible et donc trop risqué. A l'initiative notamment de l'ancien ministre de la Fonction publique Michel Sapin, les socialistes ont décidé mardi, lors de leur bureau national, de se fondre dans la manifestation. «Mieux