Menu
Libération
Éditorial

Simplisme.

Article réservé aux abonnés
publié le 16 décembre 2002 à 2h08

Si le ridicule tuait, en dix-huit mois, c'eût été l'hécatombe chez les Verts. A l'été 2001, ils choisissent leur candidat à la présidentielle, Alain Lipietz. Quelques semaines passent et Lipietz, trop bas dans les sondages, est débarqué. Le remplace Noël Mamère qui, de façon «irrévocable», jurait ne plus vouloir concourir. Celui-ci obtient, le 21 avril, le meilleur score jamais décroché par un écologiste à une course à l'...lysée. Score historique qui amène les militants Verts, huit mois plus tard, à se donner à Lipietz contre Mamère... Au terme d'une année horrible, il n'est pas sûr que ce tête-à-queue rassérène les électeurs de gauche. Les socialistes, qui craignent la contagion, s'inquiètent de ce «repli» sectaire de leur ex partenaire pluriel. Ils ont raison. Le gaucho-molletisme basiste a toujours été cause d'échec et la désunion, jamais facteur de victoire. Parce qu'elle est minoritaire en France, la gauche ne peut l'emporter que si elle est unie. Aujourd'hui, elle s'éparpille quand la droite se rassemble avec l'UMP. Les socialistes ont d'autant plus de raisons d'être préoccupés que chez eux aussi le ridicule menace. Le 21 avril, leur candidat à la présidentielle annonce son retrait de la vie politique. Depuis, il n'en finit pas de revenir ! Il prétend aider François Hollande à gagner la bataille du congrès. Mais plus il l'aide, plus il l'accable en soulignant la difficulté du premier secrétaire du PS à s'imposer auprès des siens. Jospin risque ainsi d'achever de conva