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Libération

Rapport irakien: du pain bénit pour les Etats-Unis

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La déclaration remise par Saddam Hussein renforce la logique guerrière de Washington et déçoit l'ONU.
publié le 20 décembre 2002 à 2h12

New York de notre correspondant

«Le non-respect par l'Irak [de ses obligations] nous rapproche du jour où Bagdad devra faire face aux conséquences de ses actes.» C'est par un clair avertissement que le secrétaire d'Etat Colin Powell a livré le premier commentaire officiel américain sur la déclaration remise par Saddam concernant ses programmes d'armes de destruction massive. Lors d'une conférence de presse hier, Powell a assuré que le rapport irakien «avait totalement échoué» à répondre aux questions de la communauté internationale.

Recours à la force. A l'instar de John Negroponte, l'ambassadeur américain à l'ONU, il a estimé que le texte constituait une «violation patente» des engagements irakiens, un terme diplomatique qui permet un recours à la force. Powell a également ajouté que les Américains allaient poursuivre leur analyse du document et travailler avec les inspecteurs de l'ONU sur le terrain. «Mais que Saddam Hussein ne s'y trompe pas, c'est à lui désormais de prouver qu'il ne détient pas d'armes de destruction massive», a-t-il lancé. Avant lui, Hans Blix, le chef de la Cocovinu, la commission de désarmement onusienne, avait estimé qu'il y avait très peu de nouveau dans la déclaration au regard des programmes développés par l'Irak depuis 1998 (date du départ des anciens experts de l'ONU, ndlr).

Accompagné de Mohammed el-Baradei, son homologue au sein de l'Agence internationale de l'énergie atomique, Blix a livré devant le Conseil de sécurité sa «première appréciation»