Heu, au fait, c'est quoi ?
Popstars, produit par Expand, raconte en 17 épisodes la création d'un groupe : casting, formation en danse et chant, enregistrement du disque, promo, concert... Mais la grosse machine, c'est Star Academy, un dérivé de Loft Story conçu par le même producteur, Endemol : on prend des inconnus, on les enferme et on les éjecte un à un. Là, en plus, ils chantent, ce qui autorise le vice-président de TF1, Etienne Mougeotte, à seriner qu'il s'agit d'un «hymne au travail». Simple cache-sexe, c'est en fait une bête émission de télé-réalité avec son implacable dispositif de poupées russes. Star Academy, c'est une chaîne en direct du château de Dammaries-les-Lys (ou pres que : dès que les élèves parlent de la «prod'», un plan sur un tapis les censure illico), disponible 24 heures sur 24 sur le câble et le satellite. Mais aussi une émission quotidienne, un prime-time le samedi et des caisses qui se remplissent grâce à la pub (majorée de 30 %) et aux votes des téléspectateurs (0,56 euro l'appel, à raison de près de deux millions d'appels la semaine dernière). Au bout de 17 semaines, TF1 remportera 100 millions d'euros et le gagnant... un million, en fait un à-valoir sur les disques déjà vendus et sur celui qu'il va enregistrer en solo.
Qu'est-ce qu'ils chantent ?
A StarAc', du Michel Berger à l'orgue Bontempi (dont l'hymne Musique : «Quittons donc ce monde insoliiiite, le bruit des pelles mécaniiiiques...») et des tubes des années 80 tels Paris Latino ou sacrilège le Pull-Over blanc. Les What For «A quoi bon ?»