Imam. «Celui qui guide la prière». Certains imams sont fonctionnaires d'un Etat étranger (Algérie et Turquie). D'autres, cooptés par les fidèles, sont payés par l'association gérante du lieu de culte.
Laïcité. Les relations entre Etat et Eglise sont régies par la loi du 9 décembre 1905. La France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale. Elle «ne reconnaît, ne salarie ni ne subventionne aucun culte». En théorie, toutes les religions se trouvent placées dans la même situation. Mais il existe une inégalité de fait aux dépens des cultes apparus après 1905. Tandis que catholiques, protestants et juifs disposent d'un patrimoine immobilier important, propriété des communes de l'Etat pour les cathédrales qui l'entretiennent, l'islam n'a rien. Exceptée la Mosquée de Paris, créée par une loi spéciale en reconnaissance du sacrifice des recrues musulmanes lors de la guerre 14-18. Faute de mosquées, s'est développé ce que Jean-Pierre Chevènement appelait un «islam des caves». Pour s'offrir des lieux de prière décents, les musulmans ont dû faire appel à des fonds étrangers, notamment saoudiens.
Mufti. Savant dont les connaissances religieuses l'autorisent à fournir des avis juridiques sur des situations inédites, les «fatwas», à partir de son interprétation de la loi musulmane. En Occident, les muftis n'ont pas d'existence légale et jouent au mieux un rôle de conseil aux affaires familiales auprès des musulmans. Mais Soheib Bencheikh a été nommé mufti de Marseill