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Libération

Brigitte Boisselier, l'instrument de l'«immortalité»

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Ex-chimiste à l'Air liquide, elle aurait mené les travaux.
publié le 28 décembre 2002 à 2h16

Avant de rejoindre les raéliens, Brigitte Boisselier, 46 ans, n'avait rien d'une apprentie sorcière. Jusqu'en juil let 1997, celle qui vient d'annoncer la naissance d'un premier clone humain était cadre sup' chez Air liquide, responsable régionale des ventes de gaz, pour la région lyonnaise. Propulsée «évêque» de la secte, directrice scientifique, puis PDG de la société Clonaid, on la voit désormais partout sur les sites raéliens, posant près d'un microscope.

Doctorat. Brigitte Boisselier est une vraie chimiste. Originaire de Haute-Marne, elle a fait ses études scientifiques à l'université de Dijon, où elle a obtenu un doctorat en chimie analytique, en 1985. «Elle est partie à Houston faire un post-doctorat, et à son retour elle a été engagée par Air liquide», raconte un ancien collègue. Sa spécialité était donc le gaz, et «toutes les méthodes permettant de séparer les mélanges gazeux». Elle va passer dix ans au centre de recherches d'Air liquide, à Loges-en-Josas, dans les Yvelines, tout en collaborant aux travaux du Laboratoire d'ingénierie moléculaire pour la séparation et les applications des gaz (Limsag) de l'université de Dijon. Elle y cosigne plusieurs brevets. Son mari d'alors suit le même parcours. «Ses recher ches n'avaient absolument aucune application biologique ou biomédicale», relève l'un des chercheurs de l'université de Dijon. On appréciait alors sa «forte personnalité». Après l'annonce de son entrée dans la secte, gardée secrète jusqu'en 1997, le vide se fait