«Tout le monde est contre le clonage humain. D'ailleurs, le clonage humain est interdit pratiquement partout.» On aime à le croire, tant c'est là l'opinion commune. Mais c'est une erreur. Une double erreur. La création de bébés clones est permise, faute de loi contraignante, presque partout sur la planète. Et l'opposition au clonage humain est une source de débats intarissables, aux plus hauts niveaux.
Actuellement, seuls une trentaine de pays ont adopté une loi interdisant le clonage d'un être humain et prévoyant des sanctions pénales. Les cloneurs ont donc l'embarras du choix, sur les cinq continents, pour opérer en toute impunité, d'autant plus que le clonage est une opération qui nécessite peu de moyens techniques. Un exemple, criant d'absurdité : les Etats-Unis. Bien que George Bush se soit prononcé haut et fort en avril 2002 «contre le clonage humain», aucune loi fédérale n'est encore votée prohibant la mise au monde de clones humains.
Incapacité. Autre exemple, plus proche : la France. Le projet de loi de bioéthique cor rigeant la version de 1994 prévoit bien d'interdire spécifiquement le clonage humain, mais le texte dont la révision aurait dû être finie en 1999 attend toujours d'être voté en seconde lecture. Rassurons-nous, cela devrait être chose faite au cours du mois de janvier. Quant à l'adoption d'un texte contraignant de portée internationale, le processus mené au niveau de l'ONU est tout bonnement en panne (lire ci-contre). Pourquoi une telle incapacité à b