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Libération

Un député pro-prolongation

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publié le 31 décembre 2002 à 2h17

Philippe Folliot, député du Tarn, fait partie des nouveaux élus arrivés en juin dans l'hémicycle. Apparenté UDF, il a déposé, le 28 novembre, une proposition de loi pour allonger à cinq ans la durée du double étiquetage. «Cette proposition de loi est née parce que j'entendais autour de moi que les gens convertissaient toujours leurs euros en francs. L'échelle de valeur est donc restée le franc. Pour les achats quotidiens, comme la baguette ou le café, on ne se pose pas de questions. Mais, au-delà d'une dizaine d'euros, je me suis rendu compte que la conversion devenait systématique.» Pour le député, il n'y a pas sur ce sujet de décalage Paris-Province et tous les Français seraient à la même enseigne. «Moi même, j'ai du mal, poursuit-il. Sans le double affichage, la tentation des arrondis aurait certainement été plus importante. Aussi, le jour où il n'y aura plus cette référence, on risque d'abuser le consommateur.» Voilà pourquoi Philippe Folliot pense qu'il faut prolonger le double affichage dans les magasins mais aussi pour les relevés bancaires et les fiches de paie. Lui ne s'inquiète pas du temps qu'il faudra pour que l'euro devienne une unité de compte en soi, et s'interroge même sur l'avenir de la monnaie unique. «Dans cinq ans, on fera un nouveau bilan», dit-il. «L'euro n'étant ni la panacée ni la catastrophe attendue, la double échelle permet aussi de ménager une porte de sortie. C'est la prudence des gens de la campagne. Et puis il y a la société telle qu'on la voud