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Les mines sociales s'empilent à Matignon. 4 - Budget.

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publié le 4 février 2003 à 22h06

C'est aujourd'hui l'heure des comptes. Ce matin, le ministre délégué au Budget, Alain Lambert, présente à la commission des finances de l'Assemblée nationale le montant et la répartition des gels budgétaires. Le déficit de l'Etat a en effet considérablement dérivé en 2002 : il devrait se situer entre 49 et 50 milliards d'euros, au lieu des 46,8 milliards prévus suite à l'adoption du collectif d'automne. La faute à une croissance bien plus faible que prévue, conjuguée aux baisses d'impôts consenties l'an dernier. Comme le trou de la Sécurité sociale, qui sera connu en mars, devrait lui aussi se creuser, le déficit public de la France est désormais très proche de la barre maximale de 3 % du PIB fixée par le traité de Maastricht. Pour le gouvernement, il n'y a donc plus d'autres solutions que de serrer les dépenses.Alain Lambert devrait donc confirmer l'annonce d'un tour de vis situé entre 4 à 5 milliards d'euros. Mais les effets risquent d'être brutaux. Le gel de crédits représenterait l'équivalent de plus de la moitié des dépenses d'investissement civil de l'Etat. A répartir sur tous les ministères, avec un traitement de faveur pour la défense, la police, la justice, les priorités gouvernementales qui devraient être ménagées. Jusqu'à présent, le gouvernement a qualifié ces mesures de «précaution». Sous-entendu, les crédits gelés pourraient être débloqués en cas d'amélioration de la situation économi que. Mais sans même tenir compte de l'influence d'une éventuelle guerre en Ir