Les plans sociaux, la réforme de l'ISF ou celle des modes de scrutin : depuis le début de l'année, l'opposition de gauche, PS en tête, a retrouvé un peu de sa voix face à un gouvernement qui traverse, sur le plan intérieur, ses premières vraies difficultés. Mais les socialistes haussent aussi le ton sur les deux dossiers internationaux du moment : l'Irak et la Côte-d'Ivoire.
Depuis plusieurs semaines, la gauche surenchérit pour s'opposer à toute perspective de guerre en Irak. Samedi, à Alfortville, François Hollande avait estimé que «rien ne justifie» aujourd'hui une intervention militaire. Hier, Laurent Fabius a choisi, lui, de s'adresser directement au chef de l'Etat : «Je demande au président de la République d'opposer son veto à une intervention en Irak», a-t-il déclaré sur France 2. Même son de cloche chez le président du groupe PS à l'Assemblée : il faut «dire non à cette guerre», a répété Jean-Marc Ayrault. Avec les communistes, les députés PS ont souligné hier l'«urgence» d'organiser au Palais-Bourbon un débat sur l'Irak.
Applaudissements. Pourtant, en adoptant une attitude de fermeté face aux Etats-Unis, Jacques Chirac a jusqu'ici plutôt réussi à priver d'air les socialistes sur un sujet porteur dans l'opinion et «unitaire» à gauche. La preuve, l'ancien ministre de l'Education Jack Lang s'est empressé hier de se «réjouir» de «la prise de position claire et nette» adoptée par Jacques Chirac au Touquet, ajoutant : «Notre pays se grandit et s'honore en voulant donner tou