Si la France devait se rendre, ce serait après avoir livré bataille jusqu'au bout : nullement impressionné par l'annonce de George W. Bush, selon laquelle «la partie est terminée (game is over)», le président français a réaffirmé vendredi haut et fort qu'il existait «encore une alternative à la guerre», avertissant toutefois Saddam Hussein qu'il ne pourrait «plus se dérober». «It's not a game, it's not over», a lui répliqué le Premier ministre Jean-Pierre Raffarin en visite en Inde. A l'approche de la réunion du 14 février, où les inspecteurs en désarmement doivent rendre leur rapport, la France semble décidée à défier les Etats-Unis.
Conviction. Rappelant que Paris avait demandé mercredi à l'ONU un renforcement du dispositif des inspections, Jacques Chirac, qui s'exprimait après avoir reçu le Premier ministre finlandais, Paavo Lipponen, a réitéré sa conviction qu'il fallait poursuivre dans la voie d'un désarmement pacifique. «Il y a encore beaucoup de moyens pour désarmer l'Irak, et nous ne sommes pas allés, beaucoup s'en faut, jusqu'au bout», a-t-il déclaré, prenant l'exact contre-pied des positions américaine et britannique, selon lesquelles les Irakiens, en refusant de coopérer pleinement avec les inspecteurs, ont rejeté la dernière chance qui leur était offerte.
Derrière la volonté de ne pas lâcher prise face aux Américains, le chef de l'Etat laisse toutefois entrevoir l'éventualité d'un autre scénario, celui-ci non souhaité par la France. «La guerre, c'est toujours un co