La Russie, qui semblait hésiter à indisposer son nouvel allié américain dans la crise irakienne, a rejoint hier la France et l'Allemagne en signant une «Déclaration commune» appelant au renforcement de la mission des inspecteurs de l'Onu. Le président Vladimir Poutine, qui entamait à Paris une visite d'Etat de trois jours, a souligné «l'unité de vues» avec la France et son hostilité, au moins pour le moment, à toute action armée. «Il y a encore une alternative à la guerre», affirme la déclaration qui reprend les arguments développés par Paris en faveur d'un désarmement pacifique de l'Irak. «Les inspections ont déjà produit des résultats», dit le texte qui prône la nécessité d'un «renforcement substantiel des capacités humaines et techniques» des inspections. Si le besoin s'en faisait s'en sentir, Poutine a même proposé de fournir des avions pour participer à des missions de surveillance.
Précautions. Son ralliement n'était pas acquis d'avance. Très soucieux de préserver ses bonnes relations avec Washington, le président russe avait même paru un moment plier et se préparer à déserter le camp de la paix. Les précautions oratoires de la Déclaration l'ont sans doute convaincu qu'il n'y avait pas là matière à offenser Washington. Le débat en cours sur les moyens de désarmer l'Irak, note le texte, «doit se poursuivre dans l'esprit d'amitié et de respect qui caractérise nos relations avec les Etats Unis».
Soulagement. Lors du point de presse commun, Chirac a tenu à dédramatiser les t