Washington de notre correspondant
Sus au vin de Bordeaux, aux Airbus et au Perrier ! Cette semaine, sur la colline du Capitole, les élus américains ont redoublé d'ardeurs contre les Français, allant jusqu'à imaginer des mesures de rétorsion commerciales. Au Congrès, s'en prendre à l'Hexagone est certes une tradition bien ancrée. La France, «que l'on a sauvée du nazisme et protégée contre la menace soviétique», est vue comme un pays ingrat et prétentieux. Comme le remarquait il y a quelques mois l'ex-représentant (républicain) du Texas Dick Armey : «Je ne suis pas très fort en politique étrangère. Mais j'ai compris une chose très tôt : si vous voulez avoir une discussion sur la politique étrangère, dites juste quelque chose de désobligeant sur les Français, et tout le monde pensera que vous savez de quoi vous parlez.» Cette fois, pourtant, l'hostilité a atteint un niveau sans précédent, ce qui a de quoi inquiéter les exportateurs français. «On a le sentiment d'avoir servi trop longtemps de punching-ball public à cette nation de troisième rang qu'est la France. Et la seule question est de savoir maintenant ce qu'on doit faire», a déclaré le représentant de New York, Pete King.
Le président républicain de la Chambre des représentants, Dennis Hastert, suggère à ses collègues de durcir les normes sanitaires contre le vin et l'eau minérale. L'une des idées est de poser un timbre orange sur les bouteilles de vins français clarifié avec du sang de boeuf. «Ainsi, les gens sauraient com