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Libération

Washington intensifie son offensive diplomatique

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Les inspecteurs en désarmement exigent de l'Irak la destruction de ses missiles Al-Samoud 2.
publié le 24 février 2003 à 22h35

New York de notre correspondant

Cela pourrait s'appeler le «grand marchandage». Ce week-end, l'administration américaine n'a pas même plus cherché à dissimuler ses intentions pour les jours à venir. A l'aube du dépôt d'une seconde résolution à l'ONU pour ouvrir la voie à une intervention armée contre l'Irak, Washington va tout tenter pour rallier au recours à la force les membres récalcitrants du Conseil de sécurité. En marge du sommet avec le Premier ministre espagnol, José Maria Aznar, samedi, au Texas, les officiels américains ont reconnu qu'ils étaient en train de mettre sur pied une «tactique permettant d'aboutir à un large vote en (leur) faveur». Le même jour, depuis Tokyo, et avant d'arriver en Chine, le secrétaire d'Etat Colin Powell a, lui, ouvertement exprimé l'espoir que le Japon «entre en contact direct» avec les indécis du Conseil de sécurité, pour les convaincre de se ranger derrière Washington lors d'un vote qui devrait intervenir selon lui «peu après» un nouveau rapport des inspecteurs de l'ONU, le 7 mars.

«Marais.» Le problème de George W. Bush est de simple mathématique. Pour faire adopter le projet de résolution anglo-américain, qui pourrait circuler dès aujourd'hui à New York, être présenté dès mardi et devrait accuser Bagdad de «violation flagrante» de ses engagements, Bush a besoin de neuf voix (sur quinze) au Conseil de sécurité. Et il doit annihiler toute volonté de veto de la part des quatre autres membres permanents (France, Chine, Grande-Bretagne et