Menu
Libération

Saddam Hussein nie tout et conforte les bellicistes

Article réservé aux abonnés
Le débat sur la résolution américano-britannique pour le recours à la force débute aujourd'hui au Conseil de sécurité.
publié le 27 février 2003 à 22h41

New York de notre correspondant

«La question des missiles est déterminante, commentait hier un diplomate au siège des Nations unies. Si Saddam ne témoigne pas d'une réelle volonté de coopération sur ce dossier, alors il sera difficile d'éviter le pire.» A la veille du débat au Conseil de sécurité sur le projet de résolution américano-britannique ouvrant la voie à la guerre contre Bagdad, l'ONU s'inquiète des réticences de l'Irak à commencer la destruction à compter du 1er mars de ses missiles Al-Samoud 2, comme le lui a ordonné le chef des inspecteurs en désarmement, Hans Blix.

«Ton de défi». Les diplomates soulignent notamment le «ton de défi» qui semble être celui de Saddam Hussein, dans l'interview diffusée hier soir par la chaîne CBS. Cintré dans un costume trois pièces, assis dans un fauteuil bordé de dorures, le président irakien a assuré à Dan Rather, le présentateur vedette de CBS, que tous les missiles non autorisés par l'ONU ­ ceux d'une portée supérieure à 150 kilomètres ­ avaient déjà été «détruits» et que son pays n'avait donc «pas de missiles en dehors des spécifications des Nations unies».

Saddam, désigné comme une «cible légitime» par la Maison Blanche en cas de guerre, a ensuite assuré qu'il préférait la mort à l'exil. Commentant l'entretien devant une organisation d'hommes d'affaires hispaniques, George W. Bush a laissé entendre que c'était là une nouvelle preuve de la «duplicité» du dictateur. «On lui demande de désarmer, il dit qu'il n'a pas d'armes», a-t-il