Sablé-sur-Sarthe
envoyée spéciale
Jean-Pierre Raffarin l'avait dit : son gouvernement allait «se décarcasser» contre les plans sociaux. Sa visite à Sablé-sur-Sarthe hier, le fief de son ministre des Affaires sociales, François Fillon, devait en être l'illustration. Dans ce département où les visites sont «agréables» parce qu'il «donne des signes d'avenir», avec le taux de chômage le plus bas de la région Pays de la Loire, le Premier ministre pensait trouver des raisons de se rassurer sur l'efficacité de sa politique de lutte contre le chômage. Et notamment sur celle des contrats-jeunes, la mesure lancée par Fillon à l'automne.
Exonérations. Ces contrats à durée indéterminée doivent permettre d'intégrer en entreprise des jeunes de 16 à 22 ans, pas ou très peu formés, contre de confortables exonérations de charges. En six mois, 50 000 ont été signés, et le gouvernement table sur 250 000 d'ici à la fin 2004, même si leur financement n'est pas totalement assuré. La table ronde organisée avec des bénéficiaires généralement un jeune encadré par son patron et madame a tourné au plaidoyer. D'un côté, des artisans ravis de trouver des salariés, de l'autre, des jeunes très contents de «quitter enfin» l'école ou d'être «titularisés» après des contrats à rallonge en intérim. Face à ce panel, Raffarin a rayonné, rageant devant «les difficultés de recrutement», ou fustigeant l'inadaptation de la formation et plus généralement de l'école au monde des entreprises. Le chef du gouvernement a