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Libération

Une hausse en phase ascendante

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Le nombre de créations d'emplois pourrait baisser dès cette année.
publié le 4 mars 2003 à 21h47

Sur le front du chômage, le pire est à venir. Jean-Pierre Raffarin et François Fillon le savent. Le contrat-jeunes voté cet été est, avec la formation professionnelle, la seule innovation qui puisse avoir un impact sur la courbe du chômage, un impact d'ailleurs très relatif compte tenu de l'effet d'aubaine. Aussi le chef du gouvernement et son ministre du Travail en organisent-ils la promotion, en croisant les doigts pour que la croissance revienne au plus vite. Quant à la formation, elle sera le fil conducteur de la conférence pour l'emploi du 18 mars.

+7,1 % en un an. Hier, l'Unedic (assurance chômage) a publié ses chiffres de janvier, en détaillant chômeurs, préretraités, stagiaires en formation ou en conversion. La hausse la plus spectaculaire concerne ces derniers : +21,9 % en un mois et +15,8 % en un an. Au total, on comptait fin janvier 2003, 2 821 800 allocataires des Assedic, dont 2 579 900 au titre du chômage (donc hors préretraites et formations), soit 7,1 % de plus qu'en janvier 2002. Ces chiffres recoupent ceux de l'Agence pour l'emploi (1), publiés jeudi, qui faisaient état de 17 000 chômeurs supplémentaires en un mois (+5,3% en un an).

Encore le gouvernement Raffarin a-t-il pu compter en 2002 sur une relative bonne tenue de l'emploi salarié. L'industrie a certes détruit 90 000 postes de travail, mais le solde général reste favorable, grâce au bâtiment (+10 000) et surtout au tertiaire (+141 000). La croissance n'a pas créé assez d'emplois pour répondre à l'arriv