New York de notre correspondant
C'est le week-end de toutes les pressions. Apparaissant hier sur plusieurs chaînes de télé, le secrétaire d'Etat américain avait un seul message : les Etats-Unis peuvent recueillir une majorité au Conseil de sécurité de l'ONU en faveur de leur résolution. Celle-ci fixe à Bagdad un ultimatum au 17 mars pour désarmer. «Je suis encouragé par les discussions que j'ai pu avoir, a dit Collin Powell sur NBC. Je pense que nous avons une chance, une forte chance, de pouvoir réunir neuf à dix voix.» Un peu plus tard, sur Fox News, il lançait un avertissement aux Français : «Je ne serais pas étonné s'ils opposaient leur veto [...] Mais ce serait malheureux. La France ne serait plus considérée de façon très favorable dans de nombreuses régions du monde. Un veto de Paris aurait un effet sérieux sur nos relations bilatérales, au moins à court terme.»
Durant cette «dernière phase de la diplomatie», comme l'a dit George W. Bush, Washington jette tout son poids dans la balance. Plutôt que de partir dans sa retraite dominicale de Camp David, le Président est resté samedi à la Maison Blanche pour discuter de la stratégie à suivre. Il a annulé tous ses engagements officiels pour la semaine et devrait téléphoner aujourd'hui aux principaux leaders des quinze membres du Conseil de sécurité. Pour Washington, l'objectif est clair : rallier une majorité sur le projet de résolution amendé, présenté vendredi avec la Grande-Bretagne et l'Espagne. Malgré la confiance affiché