Et maintenant, contenir les doutes. Derrière l'union nationale affichée autour des prises de position du chef de l'Etat dans la crise irakienne, des voix s'élèvent surtout à droite pour jouer les Cassandre. Les préoccupations des parlementaires sont de deux ordres. Certains rejettent tout veto et craignent que les relations franco-américaines soient durablement affectées, avec à la clé des mesures de rétorsion économiques. «Environ 25 % des députés UMP ne sont pas d'accord avec le veto», confiait hier à l'Assemblée François Goulard (UMP, Morbihan). D'autres s'en tiennent à la seule situation intérieure et prédisent une brusque dégradation de l'économie en raison de l'onde de choc de la guerre.
Pour tenter de rassurer les inquiets, Jean-Pierre Raffarin, qui recevait hier les principaux responsables du Sénat et de l'Assemblée, a indiqué qu'il préparait «un programme d'initiatives intérieures, lié à la situation extérieure» (sic). Encore entouré de mystère, son plan vise à la fois à «mettre en alerte le pays sur toutes les menaces qui pourraient conduire au racisme et à l'antisémitisme» et à «engager une mobilisation pour l'emploi et pour la défense de notre économie».
Ces bonnes paroles rassureront-elles les sceptiques ? Voire. Jean-Pierre Gorges (UMP, Eure-et-Loir) prédit que «la position que prend la France sur l'Irak aura des conséquences lourdes. Les Américains sont libéraux jusqu'à un certain point». Dans sa circonscription, poursuit le maire de Chartres, «les entrepris