Après une journée de réunion a Vienne, les représentants des onze pays membres de l'Opep (Organisation des pays exportateurs de pétrole) ont choisi le statu quo. Le cartel pétrolier n'a pas été sensible aux arguments de ceux qui expliquent depuis plusieurs semaines que seule une augmentation des quotas de production de pétrole par l'Opep pourrait inverser la forte hausse du prix du baril de pétrole (actuellement environ 33 dollars).
L'Arabie Saoudite, premier producteur et exportateur mondial de brut, a donné le ton quelques heures avant la réunion à huis clos des ministres de l'Opep : «L'approvisionnement sera là pour répondre à la demande en cas de guerre en Irak. Il n'y a pas besoin d'augmenter la production. Eliminez les tambours de guerre, et le prix baissera.» «Il ne s'agit pas d'une position d'attente, a déclaré le ministre saoudien, Ali al-Nouaïmi. Nous restons engagés à fournir le marché, mais seulement si nécessaire... Pour l'instant, il n'y pas de pénurie de pétrole sur le marché mondial.»
Rente financière. Bref, l'Opep, qui couvre chaque jour un tiers de la consommation mondiale de pétrole, continuera donc à fournir les quotas qu'elle avait fixés en janvier : 24,5 millions de baril jour. Certes, l'organisation avait promis de modifier ce volume à chaque fois que le cours du baril sortirait d'une fourchette de prix comprise entre 22 et 28 dollars. Mais dans les calculs d'apothicaire, qui souvent caractérisent les sessions de l'Opep, ce principe n'est plus de mise. S