New York de notre correspondant
Pour les ultimes tractations, Londres pose ses conditions. Hier, la délégation britannique à l'ONU a fait circuler à New York un projet qui fixe «six conditions» à Saddam Hussein pour désarmer, demandant notamment au leader irakien d'intervenir à la télévision pour annoncer publiquement qu'il détient des armes de destruction massive et qu'il a l'intention de les détruire. Selon plusieurs sources à l'ONU, les Britanniques avaient l'intention de présenter officiellement leurs idées au Conseil dès hier soir et de demander éventuellement un vote «jeudi ou vendredi». Les propositions apparaissent sous la forme d'une déclaration annexe au projet de résolution déposé la semaine dernière avec les Américains, et qui fixait un ultimatum au 17 mars.
«Espace blanc». A Londres, le ministre des Affaires étrangères britannique, Jack Straw, a précisé que la Grande-Bretagne pourrait être «flexible» sur cette date butoir. A l'ONU, le texte qui circulait en milieu de journée contenait toujours l'ultimatum du 17 mars, mais Londres pourrait proposer un texte au Conseil de sécurité avec un «espace blanc» à la place de la date butoir, ouvrant ainsi l'ultimatum à de nouvel les négociations. Les Britanniques seraient prêts à accorder «environ une semaine supplémentaire» à Saddam. Ensuite, les inspecteurs auraient encore «quelques jours» pour vérifier si le leader irakien montre bien une «réelle volonté de désarmer». Ce qui, au total, repousserait une éventuelle interven