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Libération

La der du leader du ciel et du livre

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Son décès, vendredi soir, propulse son fils Arnaud à la tête d'un empire.
publié le 15 mars 2003 à 22h05

Jean-Luc Lagardère, 75 ans, patron du groupe français portant son nom, a succombé vendredi soir à l'hôpital parisien de Lariboisière d'une «maladie neurologique auto-immune rare». L'annonce à 23 h 30 est venue clore une journée de panique durant laquelle le décès de Jean-Luc Lagardère a été annoncé, puis démenti à plusieurs reprises et par différentes sources : son entourage familial, ses conseil lers, et jusqu'à Matignon. Résultat de ce cafouillage, certains y sont allés de leurs condoléances précipitées...

Si l'état de santé de Jean-Luc Lagardère était à ce point suivi avec attention, c'est parce que l'homme dirigeait un empire où coexistent des activités stratégiques. D'une part les médias qui comptent pour 60 % du chiffre d'affaires du groupe, d'autre part l'aéronautique et l'armement à travers le groupe EADS dont l'Etat français détient 15 %. Vendredi matin, le conseil de surveillance s'est réuni pour entériner les comptes 2002 du groupe qui seront présentés lundi matin. Le bouclage final du rachat du pôle édition de Vivendi Universal Publishing n'est pas encore réglé. Le dossier ne sera transmis qu'à la fin du mois à Bruxelles.

Continuité. Côté aéronautique, l'heure est délicate : le pacte d'actionnaires qui lie le groupe Lagardère, l'Etat français et l'allemand Daimler-Chrysler au sein d'EADS doit être renégocié en juin 2003. C'est la raison pour laquelle, dès le début des rumeurs sur l'état de santé du président de Lagardère Groupe, ses conseil lers avaient jugé utile