Menu
Libération

Reprendre pied au Proche-Orient

Article réservé aux abonnés
En s'investissant dans le conflit israélo-palestinien, Bush veut montrer qu'il oeuvre aussi pour la paix.
publié le 15 mars 2003 à 22h05

Washington de notre correspondant

Après avoir tergiversé pendant des mois, le président Bush a accepté hier matin de remettre aux Israéliens et aux Palestiniens la «feuille de route» proposée par la communauté internationale, qui prévoit la marche vers une paix complète et un Etat palestinien d'ici à 2005. Flanqué de son secrétaire d'Etat Colin Powell, Bush a fait cette annonce dans la roseraie de la Maison Blanche, en refusant de répondre aux questions des journalistes. A l'évidence, sa déclaration ­ qui n'était pas programmée ­ n'est pas sans lien avec la crise irakienne et le fiasco diplomatique américain à l'ONU. Pour Bush, il s'agit de convaincre l'opinion mondiale que la paix dans la région l'intéresse tout autant que la guerre. Cela ne suffira probablement pas, en soi, à lui faire gagner des voix au Conseil de sécurité. Mais c'est un peu d'oxygène donné à son allié Tony Blair, assassiné par son propre parti pour ses positions favorables à une invasion de l'Irak.

Jubilation. Pour justifier sa déclaration surprise, Bush a évoqué le changement de situation politique au Proche-Orient, avec un nouveau gouvernement en Israël et surtout la création d'un poste de Premier ministre palestinien, qui devrait être confié à Abou Mazen. «Pour être un partenaire crédible et responsable, le nouveau Premier ministre palestinien doit être investi d'une réelle autorité. Nous nous attendons à ce qu'un tel Premier ministre soit prochainement confirmé. Immédiatement après sa confirmation, la