Long silence oecuménique hier à l'Assemblée nationale... pour écouter Nicolas Sarkozy, le ministre de l'Intérieur, rendre hommage aux trois policiers morts lundi soir dans les Hauts-de-Seine. Plus tôt, Jean-Pierre Raffarin n'a pas bénéficié de cette qualité d'écoute. Les choses avaient pourtant été soigneusement préparées pour que le Premier ministre puisse profiter de «l'unité nationale derrière la position du président de la République».
«Fierté». Sur la suggestion de Jean-Louis Debré, le président de l'Assemblée, l'organisation de la séance des questions au gouvernement a été modifiée pour qu'il puisse apporter une seule et même réponse aux quatre députés qui l'interrogeaient sur la crise irakienne : Alain Bocquet (PCF), Jean-Marc Ayrault (PS), Philippe Douste-Blazy (UMP) et Philippe Folliot (UDF). Les deux représentants de la majorité ont respectivement insisté sur «leur fierté de voir la France s'imposer sur la scène internationale» et sur «cette France rassemblée derrière le Président». Alain Bocquet a assuré, lui, que les communistes ont «apprécié la ténacité de la France». Le président du groupe PS a tenté d'éviter le piège du «tous derrière Chirac», en rappelant que la position française n'était «pas l'expression personnelle d'un homme, fût-elle celle du président de la République, mais celle d'un peuple». Tous les quatre ont appelé Chirac à prendre des «initiatives», notamment pour atténuer le différend franco-américain. «Ce n'est pas parce que nous ne voulons pas p