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Libération

Frapper fort et partout à la fois

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Offensives terrestre et aérienne devraient avoir lieu en même temps.
publié le 20 mars 2003 à 22h13

En anglais d'Amérique, Blitzkrieg (guerre éclair) se dit désormais shock and awe. Cette stratégie «du choc et de l'effroi»» est celle que le Pentagone dit vouloir mettre en oeuvre en Irak. «Le mieux sera d'infliger un tel électrochoc au régime irakien qu'il comprendra vite que la fin est inévitable», expliquait, début mars, le général Richard Myers, chef d'état-major interarmes. Frapper fort, partout à la fois et avec le maximum de précision, telle est la méthode retenue par les Américains pour faire tomber la dictature de Saddam Hussein.

La principale nouveauté de cette seconde guerre du Golfe pourrait être le fait que les frappes aériennes et l'offensive terrestre auront lieu en même temps. Lors de l'opération «Tempête du désert» en 1991, les bombardements avaient duré trente-neuf jours, préparant une action au sol qui dura une centaine d'heures. Il s'agissait alors d'affaiblir l'adversaire avant de l'affronter dans le désert. Douze ans plus tard, le contexte est tout autre. Il ne s'agit pas de détruire une armée ni de libérer un territoire grand comme trois départements français ­ le Koweït ­, mais de faire tomber un régime sans trop casser le pays qu'il faudra remettre sur pied. Et les moyens militaires ne sont pas les mêmes.

Technologies. Balbutiante en 1991, la «révolution dans les affaires militaires» (RAM) donne aujourd'hui tous ses fruits. En une décennie, l'informatisation du champ de bataille a progressé aussi vite que les technologies civiles. Les moyens militaires