Bagdad envoyé spécial
A 5h35 heure de Bagdad (3 h 35 à Paris) les sirènes ont commencé à retentir à Bagdad. Elles ont été suivies pendant une quinzaine de minutes par un tir de barrage de la DCA irakienne. Peu après 6 heures du matin, d'autres explosions et des tirs nourris, qui semble-t-il, visait les centres du pouvoirs à Bagdad, se faisaient entendre depuis le centre ville.
Au même moment, à Washington, le porte-parole de la Maison Blanche, Ari Fleischer annonçait : «La première phase du désarmement de l'Irak a commencé.»
Peu après, George W. Bush annonçait dans un discours de quatre minutes à la télévision «le début des interventions militaires contre l'Irak» (lire ci-contre). A Bagdad, la radio irakienne semblait avoir été piratée par les Américains : «Voici le jour que nous attendions», a déclaré en arabe un présentateur peu après une brusque interruption des programmes habituels.
Toute la journée avait été marquée par l'attente de la fin de l'ultimatum fixé il y a deux jours par George W. Bush à Saddam Hussein pour qu'il quitte l'Irak.
Frontière Irak-Koweït
Les forces américaines basées au Koweït le gros des trou pes se préparaient dans la journée d'hier à passer à l'offensive. En dépit d'une tempête de sable (qui devait cependant se calmer dans la nuit), des centaines de blindés ont avancé vers la frontière irakienne. «Tous les éléments des forces armées américaines sont en cours de repositionnement près de la frontière irakienne», a déclaré à l'AFP le colonel Will Gri