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Libération

La guerre commerciale n'aura pas lieu

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Les marques françaises ne semblent pas craindre de boycott américain.
publié le 20 mars 2003 à 22h12

«Jusqu'ici tout va bien.» Voilà en résumé l'état psychologique du patronat français face aux menaces de rétorsions américaines. Mardi 11 mars, Ernest-Antoine Seillière, le patron du Medef, a réuni une grosse brochette de patrons du CAC 40 pour prendre la température du front. Le tour de table a été quasi unanime : le business transatlantique vit, pour l'instant, très bien sa vie. Et les entreprises françaises ne semblent pas franchement inquiètes des tensions diplomatiques entre l'Europe et les Etats-Unis. Hier, lors de son point presse mensuel, le baron du patronat français a confirmé que «les patrons ne semblent pas craindre des décisions du côté américain, boycott ou initiative législative, qui pourraient venir modifier la vie des affaires».

Bien sûr, beaucoup constatent que le climat n'est pas vraiment folichon. «On sent un vrai ressentiment contre les Français, c'est clair», assure Christian Mary d'Eurofer, l'association qui regroupe les producteurs d'acier européens. Chez Michelin aux Etats-Unis, on reconnaît avoir reçu des e-mails et des lettres de protestation contre les positions françaises. Mais sur le terrain des affaires, les industriels français jurent ne rien voir venir de très menaçant.

Sérénité. A l'exception du traditionnel triptyque «vin, fromage, foie gras» (Libération du 17 février), les marques françaises de grande consommation sont sereines. Chez LVMH, ou encore Danone, rien ne donne le sentiment d'une diminution des volumes d'activité. «Les marques d'eau