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Libération

La main tendue de Londres à Paris

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Propos apaisants sur l'après-guerre.
publié le 27 mars 2003 à 22h22

Londres de notre correspondant

En langage militaire, cela s'appelle un cessez-le-feu. Après ses attaques à feu roulant contre la France, le gouvernement britannique tente de calmer le jeu. «Nous sommes deux grandes nations indépendantes. Nous avons une longue histoire commune. Nos rapports sont étroits. Il y a parfois des incompréhensions... Mais nous ne pouvons exister l'un sans l'autre. Nous devons aller de l'avant», a souligné hier Jack Straw, le secrétaire au Foreign office, devant quelques journalistes européens.

Il y a une semaine, le Premier ministre britannique accusait Jacques Chirac d'avoir torpillé les efforts diplomatiques à l'ONU et rendu la guerre inéluctable. Depuis que Tony Blair a le soutien de ses députés, et d'une majorité de ses concitoyens, le ton a changé. «La période a été difficile, mais j'espère que mes rapports personnels avec Dominique de Villepin n'en seront pas affectés. Je le considère comme un véritable ami», a dit Jack Straw. L'après-Saddam pourrait fournir aux deux pays un début de terrain d'entente. Tony Blair souhaite revenir à un cadre international et accorder un rôle clé à l'ONU lors de la reconstruction de l'Irak. Il se heurte à une administration américaine peu désireuse de revenir devant le Conseil de sécurité. Il devait hier soir, à Camp David, plaider sa cause auprès de George W. Bush. Son chef de la diplomatie s'efforce de vaincre les réticences de Paris et de Berlin. «J'ai dit à Fischer et à Villepin que nous comprenons parfaitement